Depuis plus de 20 ans, la Galerie Luohan propose des pièces de mobilier chinois, des éléments d’architecture et des objets de lettré en particulier des rochers extraordinaires pour l’intérieur ou les jardins.
Du plus rigoureux minimalisme à la sophistication la plus raffinée, ces objets vernaculaires évoquent un art de vivre élégant, alliant la sérénité et la poésie. Si l’histoire d’une culture et d’une pensée millénaires qu’ils racontent très simplement, a nourri le monde occidental et son art dans les siècles passés, la modernité continue d’en tirer bien des traits.
Les aspirations contemporaines pour un cadre de vie admiratif et respectueux des forces de la nature résonne comme leur écho. Les projets de décoration prestigieux auxquels elle a participé et les musées internationaux qui lui ont fait confiance font aujourd’hui de la Galerie Luohan, une référence sur le marché international du mobilier chinois.
La Galerie Luohan a été fondée par Laurent Colson.
Ingénieur de formation, au cours de ses années en Chine dans la haute technologie et les métiers de l’espace, son esprit scientifique s’intéresse au mobilier chinois. Il découvre l’intelligence de son ébénisterie et la beauté des matériaux, bois rares et laques précieuses. Il publie plusieurs articles à ce sujet et assure régulièrement des présentations en France ou en Asie.
Les objets étranges et curieux qui animaient les rêves des lettrés chinois stimulent également son penchant pour la fantaisie.
Depuis les rochers de studio, au sujet desquels il consacre plusieurs essais, il s’aventure entre les rochers de jardins et rédige un ouvrage sur « l’Art des Jardins en Chine », publié en partenariat avec les Éditions du Rouergue et la collaboration de la photographe Iris L. Sullivan.
Les objets étranges et curieux qui animaient les rêves des lettrés chinois stimulent également son penchant pour la fantaisie.
Depuis les rochers de studio, au sujet desquels il consacre plusieurs essais, il s’aventure entre les rochers de jardins et rédige un ouvrage sur « l’Art des Jardins en Chine », publié en partenariat avec les Éditions du Rouergue et la collaboration de la photographe Iris L. Sullivan.
« Sincèrement, pourquoi sommes-nous attirés vers l’art ? Ou ce que nous considérons tel ? Par une insatisfaction du présent, du réel ? Une frustration ?
Le sentiment d’être inachevé ? Incomplet ? Sûrement ! L’intuition d’un univers différent, plus vaste, ailleurs ?
L’étrange sentiment d’appartenir en fait à cet autre monde ? Peut-être ! L’espoir futile de pouvoir résoudre nos vertiges face à la vie par cet élan ? Un appel spirituel ? Pourquoi pas !
La parenté d’intuition de l’art et des religions n’effrayait pas. Elle effraie aujourd’hui.
Il n’y a d’art que spirituel ! On le proclame depuis longtemps certes.
Certains l’oublient pourtant, le considèrent comme un divertissement avec un petit ou même un grand « d », oubliant même la fonction,
l’essence du « divertissement ». Mais l’art, c’est tout d’abord l’émerveillement, qui nous fait tout lâcher.
L’émerveillement est bien de cet ordre, « spirituel », non pas émotionnel, passionnel, sensuel.
Ou bien il transcende ces épithètes et les propulse dans le monde où l’intelligence et la conscience s’abîment.
On s’oublie pour se retrouver. Notre réalité s’efface. On disparaît pour renaître dans cet autre univers. Le vrai ? »
Le lit de M. Morand
et autres fantaisies
Du 8 au 16 juin 2022
Galerie Jacques Barrère
36, rue Mazarine 75006 Paris
Au mois de juin 2022, en partenariat avec la galerie Jacques Barrère, la galerie Luohan rendra hommage à un personnage très controversé, à la foi grand écrivain et célèbre collectionneur d’art asiatique. Au sein de l’exposition de Chevaux
Célestes présentée par la galerie Jacques Barrère, la galerie Luohan exposera dans les murs de la rue Mazarine, une pièce exceptionnelle de l’ancienne collection de Paul Morand, un lit de Luohan en laque à fond noir, ornée de nacre et de marbres de Dali.
Entre chevaux et personnages courant de la dynastie des Han à celle des Tang, la forme compacte et robuste de notre pièce semble flotter sur ses petits coussins polyédriques. Cette allure puissante et légère marque le statut social de son
propriétaire. Le décor composé d’un ensemble exceptionnel de marbres montés sur le dossier et les accotoirs révèle son éducation lettrée.
Ces « pierres de rêve » évoquent des paysages montagneux, où l’on ne distingue que des traces à travers les nuées. Ces images puissantes sont nées d’un remarquable travail à l’encre de Chine sur le dessin naturel du marbre. Au moyen d’une large palette de traits et de touches, le peintre dévoile les veines profondes
de la pierre. A côté de longs traits denses et de lavis estompés, des petites touches rapprochées produisent les effets mouchetés de différentes textures et rugosités rocheuses. Sur le dossier, le panneau central fait apparaître de douces et lointaines
collines, tandis que de chaque côté, des torrents fougueux déchirent les pentes abruptes des plaques latérales. Sur les accotoirs, des pics acérés réveillent les lacs embrumés.
La diversité de cet album s’exprime dans une cohérence qui révèle la maitrise de l’artiste et la sensibilité de son commanditaire. Fidèle à la tradition lettrée, le peintre a réalisé une oeuvre à la fois élégante et puissante.
Rares sont les pièces de mobilier où ce travail est encore visible aujourd’hui. Le nettoyage excessif l’a souvent estompé, voire totalement effacé. Sa grande qualité artistique a sans doute commandé cette exceptionnelle préservation.
Elargissant notre regard par-delà les frontières et le temps, sous les effets d’une sensibilité humaine, universelle, l’art du pinceau, les effets atmosphériques et les déformations étranges évoquent, ici, presque naturellement le travail de peintres
européens impressionnistes et modernes. On se prête à imaginer le poète Paul Morand alangui sur cette couche, perdu dans la géographie trouble de ces paradis imagés.